Ma tour d'ivoire

Cage dorée, prison de l'esprit et horizon bouché.

23 juin 2006

ambiance sonore #04

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4 Comments:

Blogger raf said...

celle-ci est finallement de loin la plus bizarre, surtout qu'elle peut être jouée avec n'importe quelle autre ambiance (sauf avec la 2, la 3 et la 14)

Pour moi c'est l'histoire sonore d'un grand dépressif tenant à nous convaincre qu'il prend le dessus sur sa maladie.
Les autres ambiances que l'on peut jouer en même temps nous renseignent sur son véritable état.
Avec la 5, la 9 ou la 12 son mal-être l'étouffe et il n'est pas au bout de ses peines, avec la 7 il tente de récupérer doucement au bord de la mer, avec la 8 il se rappelle avec nostalgie son enfance, avec la 1 il contemple ses voisins et leur enfant avec envie, avec la 10 l'activité urbaine l'isole un peu plus dans sa solitude, avec la 6 il passe à l'action et entreprend un grand carnage, ...ect...)
vraiment excellent ! ;)

7:12 PM  
Blogger yb said...

Je pensais que "l'histoire d'un grand dépressif" était censé me viser.Et je voulais te répondre que les petites histoires personnelles n'interresse personne, que l'oeuvre ne se résume pas qu'à la personnalité de son auteur mais qu'elle prend son indépendance...

Et puis j'ai écouté attentivement tes consignes de mix. Et effectivement ton point de vue (qui, du coup raconte peut-être ta propre histoire personnelle puisqu'il s'agit de ta propre intéprétation) était assez juste.Et que tu as fait là des trouvailles inatendues.Pour ma part 4+12 et 4+8 sont les plus intéressantes car le mix se marie plutôt bien.Pour les autres c'est moins sûr car la 4 prend trop le dessus (problèmes de rapport des volumes et d'isosensibilité).

4+6 m'a fait bien rire on croirait la bande son d'un film d'un snipper psychopathe. J'ai pensé à toi du coup et à la Republika ! ;D

Merci en tout cas pour se point de vue qui déplie ces bandes sonores de façon inatendue. :)

12:15 PM  
Blogger raf said...

Aller je vais te raconter une histoire. :)

Un soir d'insomnie, un joint à demi éteint au coin de la bouche, je me retrouve affalé bêtement devant la télé à regarder "chasse et pêche", dans l'espoir d'y trouver un peu d'air frais et beaucoup de lumière.
L'émission est dédiée à un type assez formidable, une sorte de Robinson des Landes, qui nous montre quantités de merveilles naturelles. Il traverse les marécages avec un radeau et des cannes à pêche faits main. Il nous montre ses plus beaux coins et à chaque fois il vérifie ses pièges à anguilles, ses collets à lapins...ect...
Tout au long de ce périple, l'homme nous persuade de posséder là un bonheur sans faille, il répète inlassablement : "regarder comme cela est fantastique, ah la la que je suis heureux, comme je suis comblé, comme je me sens bien ici..."
A un moment il nous amène devant le spectacle des éphémères qui naissent et meurent dans la même nuit, recouvrant la terre et l'eau de leurs cadavres comme une sorte de neige.
L'homme continue son monologue répétitif : "comme cela est magique, il n'y a pas de plus beau spectacle..." Seulement au moment où il nous répète pour la millième fois qu'il se sens heureux comme jamais, il se met à pleurer à chaude larmes, nous expliquant larmoyer là aussi à cause de l'extrême intensité de son bonheur.
A cet instant je commence à avoir la puce à l'oreille. Le Robinson des Landes nous cache quelque chose qui transparaît dans ce sanglot soudain. Bien plus tard dans l'émission il lâche enfin une petite phrase qui éclaire d'un coup toute la manoeuvre mise en place. "Au moins grâce à cette émission ma femme pourra voir ces merveilles"
Tu as compris Yb, l'homme éprouve une profonde tristesse d'avoir d'un coté toutes cette vie de nature qui l'appelle et de l'autre sa femme qui ne veut pas en entendre parler. Il ne peut du coup profiter ni de l'une ni de l'autre, et s'enfonce dans la déprime.
Voilà pourquoi devant cette phrase répétée inlassablement "chaque jour, je vais de mieux en mieux", je ne peux m'empêcher de penser à quelqu'un qui va très mal, et tente de persuader son entourage du contraire.
Je n'ai pas fais attention à l'identité de la voix que l'on entend, et l'interprétation ne vient ni de ce que je crois être ton état émotionnel, ni du mien.
A + :)

8:32 PM  
Blogger yb said...

En fait cette idée de bande son m'est venu de l'expo "force de l'art" au Grand Palais.Il y avait une pièce d'Alain Séchas (avec vidéo en bas à gauche). Qui reprenait cette idée d'auto-suggestion et d'auto-hypnose dont les travailleurs surmenés étaient très friants il y a quelques décennies.

8:04 PM  

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